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Une fourmi, puis deux

31 mai 2012

Hell

    Desillusionnée avant l'âge, je dégueule sur la facticité des sentiments.

Ce qu'on nomme l'amour n'est que l'alibi rassurant de l'union d'un pervers et d'une pute, que le voile rose qui couvre la face effrayante de l'inéluctable Solitude.

Je me suis caparaçonnée de cynisme, mon coeur est chartré, je fuis l'affreuse Dépendance, la moquerie du Leurre universel : Eros planque une faux dans son carquois.

L'amour, c'est tout ce qu'on a trouvé pour aliéner la deprime post-coïtum, pour justifier la fornication, pour consolider l'orgasme. C'est la quintessence du Beau, du Bien, du Vrai, qui refaçonne votre sale gueule, qui sublime votre existence mesquine.

   Et bien moi, je refuse.

   Je pratique ett je prône l'hédonisme mondain, il m'épargne. Il m'épargne les euphories grotesques du premier baiser, du premier coup de fil, écouter douze fois un simple message, prendre un café, un verre : les souvenirs d'enfance, les amis communs, les vacances sur la Côte, puis un diner : les auteurs preférés, le mal de vivre, pourquoi sortir tout les soirs, la première nuit, suivie de beaucoup d'autres, ne plus rien avoir à se dire, baiser pour combler les blancs, ne même plus avoir envie de baiser, se détacher, rester ensemble quand même, s'engueler, se réconcilier tout en sachant que c'est mort au fond, aller baiser ailleurs, et puis plus rien.

   Souffrir...

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31 mai 2012

Tu pourrais rater integralement ta vie

      Autrefois j'étais douée pour le flirt.

Beaucoup de gens relient le flirt aux rapports sexuels. Disons que le flirt va avec la surprise, et la surprise avec le sexe.

Si quelqu'un vous surprend par son emploi des morts, imaginez à quel point il vous surprendra par celui de sa bouche.

Ou sa langue, ou ses dents.

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